L'histoire du Berger Blanc commence en Allemagne dans les années 1890, quand le capitaine Max von Stephanitz entreprend de créer le chien "idéal". Il croisa entre eux des chiens de ferme, très différents les uns des autres tant par la couleur que la morphologie. Il obtint ainsi le plus polyvalent des chiens de travail : le berger blanc. L'organisation qu'il créa en 1899 (la Verein für Deutsche Shäferhunde -VS-) établit un standard pour la race, un système d'enregistrement et des critères de sélection très stricts excluant notamment du standard les sujets de couleur blanche. Pourtant, les chiots blancs dans les portées de bergers blancs ne sont pas rares. Des généticiens ont prouvé que le blanc était dû à un gène récessif, transmis au hasard des croisements et des générations. Il ne s'agit en aucun cas d'albinisme, puisque la truffe, les babines et les yeux doivent être aussi foncés que possible. Aujourd'hui, la VS campe sur ses positions et refuse de le reconnaître en se retranchant derrière le standard qu'elle a créé. La situation est toute autre en Amérique du Nord, où ce chien est accepté et apprécié de longue date. Mais américains et canadiens, nonobstant les directives de la VS, continuent d'inscrire ces sujets sous le nom de bergers allemand de couleur blanche. La destiné de l'animal se trouve désormais entre les mains des éleveurs européens. Rebaptisé "berger blanc", cet animal est en passe de perdre son statut de paria.